Der Klang aus der Schulter

Dans le froid du béton, la précision de la lumière qui pose ses taches nettes sur le sol, elle trace dans l'air des formes, que l'on devine être des gestes porteur de sens, pourtant l'on ne voit rien, pourtant elle trace, elle mesure, elle pose, reprend, soulève, disperse, plante, accroche, défait, assemble, écarte, remet, enlève, hisse, suspend, et son visage préoccupé murmure, parfois, quelques sons inaudibles. Il nous faut plus que les yeux, plus que l'ouïe pour voire et entendre ses gestes, quelque chose du sentiment. D'ailleurs, certains spectateurs s'émeuvent, se captivent, tentant de cerner, d'entrer dans ce nouveau langage et de prendre, au passage, un peu de cette marée de douceur qui en émane.