Ebru Demiral  – HSLU D&K

Un, deux, trois fenêtre

L'entrée de la black box est bouchée par une bâche en plastique translucide. Une faible lumière dessine les contours de la performeuse de l'autre côté. Elle découpe un petit cercle dans l'opercule, comme pour créer un premier contact avec le public. Enfin, elle respire. La figure prend vie. Nous observe par le trou. Jeu de miroir, le regardeur devient le regardé. Deuxième trou. Même petit jeu. A la fin, le film plastique est perforé de partout. Il est temps alors de colmater la brèche à coup de scotch, comme pour cicatriser la plaie. Avant de tenter un nouveau dialogue, de prendre un nouveau souffle. Un tableau vivant qui se situe entre deux mondes. Une partie de cache-cache où l'on ne se dévoile qu'à demi-mots.